samedi 8 février 2020

LES SIFFLEURS de Coreneliu PORUMBOIU


LUNDI 10 FEVRIER - 20h30
au Six N'étoiles de Six-Fours

LES SIFFLEURS de Corneliu PORUMBOIU
avec Vlad Ivanov, Catrinel Marlon

SYNOPSIS
Cristi, un inspecteur de police de Bucarest, corrompu par des trafiquants de drogue, est soupçonné par ses supérieurs et, est mis sur écoute. Embarqué malgré lui par la sulfureuse Gilda sur l'île de la Gomera, il doit apprendre vite le Silbo, une langue sifflée ancestrale. Grâce à ce langage secret, il pourra libérer en Roumanie un mafieux de prison et récupérer les millions cachés. Cependant, l'amour va s'en mêler et rien ne se passera comme prévu.


EN SAVOIR PLUS...

Bande à part :
Corneliu Porumboiu, qui partage sa vie entre la France et la Roumanie (il est marié avec l’artiste basque Arantxa Etcheverria Porumboiu, également directrice artistique de son film), n’aime rien tant que le pouvoir des mots, surtout quand il s’exerce dans des situations absurdesSon premier long-métrage, 12 h 08 à l’est de Bucarest (récipiendaire de la Caméra d’or au Festival de Cannes 2006), reste un des films les plus drôles, les plus inventifs que l’on ait vus sur l’ère post-Ceaucescu en Roumanie. Ça y discutait ferme sur le plateau d’une télé locale pour savoir si oui ou non il y avait eu révolution  ! Et de Policier, adjectif  au Trésor, tous ses films invoquent le langage et les mensonges, outils aussi retors que précieux
Ce qui ne l’a jamais empêché de chercher des formes et de travailler la matière du cinéma au cœur même de ses récits.


Corneliu Porumboiu
Ici, il joue avec les codes du film de genre, cite Hitchcock et Ford, et installe des personnages de polar au cœur d’une intrigue complexe, où tout le monde trahit tout le monde. Il utilise le langage sifflé comme nouvel outil de communication. Ce langage qui nécessite que l’on mette ses doigts dans la bouche, comme un pistolet prêt à tirer…

C’est violent et drôle, intelligent et plus profond qu’il n’y paraît. C’est bien de la Roumanie d’aujourd’hui que parle le réalisateur, un pays sans foi ni loi, où la corruption fait rage, et où le sentiment semble banni. Mais nul n’est à l’abri de l’amour… Il le fait avec malice et dextérité (lumière splendide, montage alerte, utilisation de la musique qui va de l’opéra aux valses de Strauss en passant par Iggy Pop). Les Siffleurs, interprété avec grâce, est aussi prenant et divertissant qu’il est malicieusement envoûtant.

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